Monday, November 06, 2006

Les bonnes femmes de Gaza





La version du Monde:
Des dizaines de Palestiniennes ont été la cible de tirs israéliens, alors qu’elles défilaient, vendredi 3 novembre, à Beit Hanoun, dans la bande de Gaza, pour protester contre l’offensive israélienne lancée depuis mercredi. Ce groupe de femmes se rendait à la mosquée où 60 hommes, auxquels elles souhaitaient porter secours, étaient détenus par Tsahal. Le bilan est de trois tués, dont une femme, et de 25 blessés.
La version du quotidien palestinien Al Hayat Al Jadida (fournie par pmw.org.il):
Des centaines de femmes parvinrent, au terme d’une mission dangereuse, à rompre le siège imposé à la mosquée par les blindés de l’occupation, au centre du village de Beit Hanun, après que des douzaines de résidents, certains armés, s’y soient réfugiés. (…)
Les femmes passèrent devant plusieurs véhicules blindés stationnés à la porte ouest de Beit Hanun, sous le feu des hélicoptères de combat israéliens. Quelque 200 femmes traversèrent le village avec leur enfants jusqu’à la mosquée Al Nasr assiégée, s’introduirent à l’intérieur et y délivrèrent quinze hommes armés de différentes factions [terroristes]. Pendant cette mission, deux femmes périrent en martyrs (…).
Iman Al-Yaziji, qui était accompagnée de son fils unique de 13 ans, déclara à l’Agence France Presse que les femmes tentèrent «en vain» à plusieurs reprises de pénétrer dans l’aire de la mosquée et ajouta (…) «Finalement, nous avons décidé d’entrer en dépit du fait que certaines d’entre nous étaient mortes en martyrs ou avaient été blessées, et nous sommes entrées dans la mosquée et nous avons avons libéré les résistants [terroristes].» Et de poursuivre: «Les balles tirées depuis les blindés et les hélicoptères sifflaient au-dessus de nos têtes et ont tué deux d’entre nous, sans pitié.» (…)
Muhammad, des Brigades Al Qassam Brigades, la branche militaire du Hamas, était parmi les assiégés. Il déclara à l’agence de presse française: «L’important est que nous ayons été libérés.»
Sa mère, Um Muhammad (…) déclara que les femmes agitaient des drapeaux blancs «mais les blindés continuaient de tirer sur nous. Tous ce que nous voulions, c’était libérer nos fils, même au sacrifice de notre vie (…) Les femmes accoururent, puis escortèrent les combattants épuisés, apparemment non armés, vers les ruelles plus sûres de Beit Hanun.»
Le reste de la fouchette. Et les explications de Palestinian Media Watch:
Le week-end passé, les organisations terroristes palestiniennes utilisèrent des femmes et des enfants pour sauver des terroristes retranchés dans une mosquée de Gaza. Le groupe de terroristes était assiégé et Israël exigeait leur reddition. Alors, les Palestiniens organisèrent un bouclier humain composé de femmes et d’enfants qui entourèrent les hommes et les escortèrent en lieu sûr.
Comme PMW l’a déjà relaté, ce n’est pas la première fois que l’AP appelle des civils à pénétrer en zone de combat. C’est devenu un comportement systématique depuis le début de la guerre terroriste qui a éclaté en octobre 2000. À une occasion, l’AP appela «les femmes, les enfants et les vieillards» à se tenir devant les engins de chantier des FDI qui cherchaient des tunnels de contrebande d’armes entre Gaza et l’Égypte, en mai 2004.[Al Ayyam, 17 mai 2004]


Et là-dessus, Annan se dit
profondément préoccupé par l’escalade constante des violence et par les pertes en vies humaines causées par les opérations militaires israéliennes au nord de Gaza.
Via AJM

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