Yves Daoudal émeut le petit marigot catho (c’est de l’affection) avec une charge contre Jean-Paul Gaultier.
Cela rappelle le précédent de versets du Coran portés sur une robe Chanel, qui avait été piteusement cachée puis incinérée devant les protestations des sectateurs de Mahomet.
Je ne dis pas cela pour maniaquement souligner qu’il y a deux poids deux mesures, que l’on ose faire avec les catholiques ce qu’on ne fait pas avec les musulmans, etc.
En fait, je suis plutôt content que l’on puisse, sans aucun blasphème au sens réel du terme, soulignons-le, s’approprier l’imagerie catholique et en faire ce que l’on veut. Il n’y a rien là de choquant en soi : cette imagerie est certes détournée, certes un peu malmenée, mais on chercherait en vain, au-delà des réactions épidermiques de quelques-uns, en quoi cela serait insupportable. Il n’y a aucune allusion dégradante par exemple, il n’y a pas non plus d’intrusion dans un lieu de culte comme avec les robes de Lacroix à Versailles.
En fait je suis plutôt fier d’appartenir à une religion où jusqu’à présent l’on ne réagissait pas trop comme des barbus obscurantistes. Qu’on se souvienne par exemple de la Passion décrite comme une course cycliste par Alfred Jarry — catholique un peu atypique mais indubitablement catholique. Qu’on se souvienne de la défense du clos de Seuillé par frère Jean des Entommeures, défendant les vignes à grands coups d’un bâton de croix “qui faisait diables”. Qu’on se souvienne que si la Vierge de Guadalupe est si pieusement vue par des millions de sud-américains quelque analogie formelle avec des cultes de fertilité et leurs représentations possibles n’y est pas exactement étrangère, même s’il serait grotesque de limiter à cela cette piété.
Faire réagir les catholiques sans discernement comme des barbus obscurantistes n’est sans doute pas un service à leur rendre, pas plus que de promouvoir une vision de la foi catholique en citadelle assiégée cadenassée sur elle-même.
Peut-on sans arrêt regretter que le catholicisme ne soit plus au coeur de la vie française et ne vouloir qu’un catholicisme compassé, triste, sourcilleux, sans cesse prêt à mordre, en un mot, un catholicisme de parti dévôt ? c’est à dire de Tartuffes ?
Cela rappelle le précédent de versets du Coran portés sur une robe Chanel, qui avait été piteusement cachée puis incinérée devant les protestations des sectateurs de Mahomet.
Je ne dis pas cela pour maniaquement souligner qu’il y a deux poids deux mesures, que l’on ose faire avec les catholiques ce qu’on ne fait pas avec les musulmans, etc.
En fait, je suis plutôt content que l’on puisse, sans aucun blasphème au sens réel du terme, soulignons-le, s’approprier l’imagerie catholique et en faire ce que l’on veut. Il n’y a rien là de choquant en soi : cette imagerie est certes détournée, certes un peu malmenée, mais on chercherait en vain, au-delà des réactions épidermiques de quelques-uns, en quoi cela serait insupportable. Il n’y a aucune allusion dégradante par exemple, il n’y a pas non plus d’intrusion dans un lieu de culte comme avec les robes de Lacroix à Versailles.
En fait je suis plutôt fier d’appartenir à une religion où jusqu’à présent l’on ne réagissait pas trop comme des barbus obscurantistes. Qu’on se souvienne par exemple de la Passion décrite comme une course cycliste par Alfred Jarry — catholique un peu atypique mais indubitablement catholique. Qu’on se souvienne de la défense du clos de Seuillé par frère Jean des Entommeures, défendant les vignes à grands coups d’un bâton de croix “qui faisait diables”. Qu’on se souvienne que si la Vierge de Guadalupe est si pieusement vue par des millions de sud-américains quelque analogie formelle avec des cultes de fertilité et leurs représentations possibles n’y est pas exactement étrangère, même s’il serait grotesque de limiter à cela cette piété.
Faire réagir les catholiques sans discernement comme des barbus obscurantistes n’est sans doute pas un service à leur rendre, pas plus que de promouvoir une vision de la foi catholique en citadelle assiégée cadenassée sur elle-même.
Peut-on sans arrêt regretter que le catholicisme ne soit plus au coeur de la vie française et ne vouloir qu’un catholicisme compassé, triste, sourcilleux, sans cesse prêt à mordre, en un mot, un catholicisme de parti dévôt ? c’est à dire de Tartuffes ?
Via ILYS
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