La mauvaise foi idéologique des (trop) fameux « Guignols de l’info », unique source « d’analyse » politique pour une part non négligeable de jeunes incultes auxquels la formidable marche du progrès a accordé le droit de vote, est absolument sans limite.
Ce n’est certes pas un « scoop » mais cette évidence se confirme chaque jour avec un peu plus d’indécence à l’approche des échéances électorales de 2007.
Ainsi, récupérant à leur profit l’un des nombreux dérapages de l’histrionnesque ministre de l’Intérieur (en l’occurrence la surmédiatisation des opérations de police en banlieue) les marionnettistes de Canal+ tentent d’expliquer à leurs spectateurs et téléspectateurs que cette stratégie publicitaire du petit Nicolas a pour but, non pas, comme il est évident pour tout observateur un tant peu soit honnête, de donner l’illusion à l’électorat que ledit Sarko est un « dur » qui mène une politique énergique et efficace contre l’insécurité que subit de plus en plus douloureusement le peuple français mais plutôt de créer artificiellement un « sentiment d’insécurité » exacerbé à quelques mois des élections.
Ainsi, pour les doctes auteurs des « guignolades », 200 policiers qui descendent, sous l’œil vigilant des caméras, dans une cité pour ne parvenir à appréhender qu’un seul voyou ce n’est pas la démonstration de la nullité sarkozienne et de la faiblesse insigne des forces de l’ordre face à la racaille banlieusarde qui envoie chaque semaine plusieurs de leurs membres à l’hôpital (en attendant pire…) mais la preuve de l’extrême tranquillité bienheureuse des banlieues, seulement troublées par les gesticulations du ministre-candidat et de ses troupes qui ne cessent de « harceler » ces pauvres jeunes déjà honteusement discriminés.
Le 21 avril n’a décidément rien apprit du tout à ces grandes consciences de la gauche médiatico-ludique qui osent encore tenter de faire croire aux gens qui n’y sont pas encore confrontés concrètement et quotidiennement (il y en a de moins en moins…) que l’insécurité est avant tout un phantasme nourri par des politiciens populistes et retors.
Or s’il y a en effet de nombreuses tentatives d’instrumentalisation des phénomènes criminels en France, cela n’implique aucunement, comme feignent de le croire les salariés de Vivendi Universal – Canal Plus, l’inexistence ou la virtualité de l’objet manipulé à telle ou telle fin.
Ainsi, contre toute évidence, contre tout bon sens et faisant fi de la plus élémentaire retenue à l’heure où la situation réelle n’a jamais été aussi paroxystiquement violente et proche du basculement dans le conflit ouvert de type guérilla civile, les bouffons canalplusesques continuent à mentir à jets continus et a patauger crapoteusement dans leurs illusions idéologiques.
Et au final, la négation du réel par ces amuseurs grassement payés rejoint la gabegie démagogique du ministre de l’Intérieur dans la grande entreprise de destruction des vestiges de ce qu’était la France.
Pierre Chatov pour Novopress
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