A l’heure où le champion du non-choix à tracteur tente une dernière fois de brouiller les cartes, il faut (re)lire les paroles justes et fortes de Guy Millière sur justement le choix clair et décisif qui se pose devant nous dans deux semaines.
Entre l’”incompétente, niaise et arrogante représentante d’un parti enlisé dans des raisonnements qui semblent dater du temps de la lampe à pétrole” et un Sarkozy conscient, malgré ses très français “éléments de dirigisme, d’étatisme et de bonapartisme”, de “l’étendue du désastre au bord duquel se trouve ce pays”,
Entre l’”incompétente, niaise et arrogante représentante d’un parti enlisé dans des raisonnements qui semblent dater du temps de la lampe à pétrole” et un Sarkozy conscient, malgré ses très français “éléments de dirigisme, d’étatisme et de bonapartisme”, de “l’étendue du désastre au bord duquel se trouve ce pays”,
il faudra bien finir par choisir …
Guy Millière
Les 4 véritésLe 25 avril 2007
En ce 22 avril au soir où j’écris ces lignes, le paysage politique français se clarifie, comme c’était prévisible. La tentative centriste d’en revenir aux combinaisons ou d’avoir le beurre, l’argent du beurre, la baratte, le petit-lait et le bruit du tracteur s’est trouvée reléguée au magasin des accessoires éphémères, tout comme les calculs étroits, façon Quatrième République, de « libéraux » alternatifs qui n’ont de « libéraux » que le nom.
L’effet Le Pen, malgré les tentatives du Front National de faire appel à la xénophobie, à la terre qui ne ment pas ou à des propos qui ont frôlé l’antisémitisme, est retombé, même s’il reste à un niveau élevé, très significatif du « malaise français ».
Villiers n’a pas trouvé d’espace pour affirmer les valeurs d’une France fanée malgré la nostalgie ambiante. Arlette n’a pas réussi davantage à l’extrême-gauche.
L’affrontement du second tour sera conforme, globalement, à l’affrontement classique :
En ce 22 avril au soir où j’écris ces lignes, le paysage politique français se clarifie, comme c’était prévisible. La tentative centriste d’en revenir aux combinaisons ou d’avoir le beurre, l’argent du beurre, la baratte, le petit-lait et le bruit du tracteur s’est trouvée reléguée au magasin des accessoires éphémères, tout comme les calculs étroits, façon Quatrième République, de « libéraux » alternatifs qui n’ont de « libéraux » que le nom.
L’effet Le Pen, malgré les tentatives du Front National de faire appel à la xénophobie, à la terre qui ne ment pas ou à des propos qui ont frôlé l’antisémitisme, est retombé, même s’il reste à un niveau élevé, très significatif du « malaise français ».
Villiers n’a pas trouvé d’espace pour affirmer les valeurs d’une France fanée malgré la nostalgie ambiante. Arlette n’a pas réussi davantage à l’extrême-gauche.
L’affrontement du second tour sera conforme, globalement, à l’affrontement classique :
droite incarnée par l’UMP, gauche incarnée par le PS.
On pourra réfléchir ultérieurement aux moyens auxquels on pourrait aisément recourir pour éviter la pantomime un peu grotesque qu’a constitué le premier tour, de la course éperdue aux cinq cents signatures à cette règle débile qui donne un temps de parole rigoureusement égal au représentant d’un grand courant et à celui d’un groupuscule marginal ou d’un regroupement de pêcheurs à la ligne :
pourquoi pas un suffrage à un tour précédé de primaires à droite et à gauche ?
Pour l’heure, il faut penser au futur immédiat. Nous avons désormais d’un côté Ségolène, l’incompétente, niaise et arrogante représentante d’un parti qui n’a, comme toute la gauche française, pas su prendre le virage de la modernité et reste enlisé dans des raisonnements qui semblent dater du temps de la lampe à pétrole Nous avons en face Sarkozy. Un homme dont j’ai déjà décrit en ces colonnes les qualités et les défauts.
Du côté qualité, une compréhension de l’étendue du désastre au bord duquel se trouve ce pays. Du côté défauts, des éléments de dirigisme, d’étatisme, de bonapartisme, hélas, très français.
L’élection de Ségolène serait un désastre auquel je ne veux songer, même un instant.
Pour l’heure, il faut penser au futur immédiat. Nous avons désormais d’un côté Ségolène, l’incompétente, niaise et arrogante représentante d’un parti qui n’a, comme toute la gauche française, pas su prendre le virage de la modernité et reste enlisé dans des raisonnements qui semblent dater du temps de la lampe à pétrole Nous avons en face Sarkozy. Un homme dont j’ai déjà décrit en ces colonnes les qualités et les défauts.
Du côté qualité, une compréhension de l’étendue du désastre au bord duquel se trouve ce pays. Du côté défauts, des éléments de dirigisme, d’étatisme, de bonapartisme, hélas, très français.
L’élection de Ségolène serait un désastre auquel je ne veux songer, même un instant.
Ce ne serait pas 26 ans après, une répétition de 1981.
Ce serait bien plus grave.
Le suicide économique dans lequel nous sommes engagés semble déjà irréversible :
cinq années de destruction supplémentaires feront qu’il sera non seulement irréversible, mais plus destructeur encore.
Confier une économie du xxe siècle asthénique et épuisée à quelqu’un qui croit qu’on peut raisonner encore comme au xixe siècle relèverait de ce que j’appellerais un effondrement absolu, mais lent.
Il y aurait dans l’air une douceur soporifique, des propos gentils, des propos qui ressemblent à ceux d’une infirmière qui n’a plus rien à proposer sinon des soins palliatifs.
Jusqu’au moment où doit venir la douce, la suave piqûre ultime de l’euthanasie.
Celle de Sarkozy ouvrira une ère nouvelle.
Il y aura des émeutes, peut-être, au moins des tensions en banlieue.
Il y aura de la haine et de l’électricité dans l’atmosphère :
le terrorisme intellectuel « antisarko » laissera des traces. Sarkozy devra choisir très vite entre deux options.
L’apaisement ou l’affrontement.
Et je doute que l’apaisement soit vraiment une option.
Si Sarkozy entend redresser la France, s’il entend vraiment réconcilier la population de ce vieux pays épuisé avec le siècle qui commence, cela passera par une période initiale très dure.
Le 6 mai au soir, si le visage de Sarkozy apparaît sur les téléviseurs, je m’attends au minimum à des voitures brûlées à la Courneuve ou à Nanterre, voire à des actes de violence plus vifs. Dans des textes précédents, j’ai dit que la France avait un besoin urgent d’une révolution reaganienne ou thatcherienne.
Le 6 mai au soir, si le visage de Sarkozy apparaît sur les téléviseurs, je m’attends au minimum à des voitures brûlées à la Courneuve ou à Nanterre, voire à des actes de violence plus vifs. Dans des textes précédents, j’ai dit que la France avait un besoin urgent d’une révolution reaganienne ou thatcherienne.
Je le pense plus que jamais. Je pense aussi que cette révolution sera difficile :
Thatcher a dû affronter des grèves longues. Sarkozy devra s’attendre, au minimum, à un traitement du même genre.
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