Sunday, February 17, 2008

Réflexions sur un ethnocide


Voilà. Dans quelques heures, le Kosovo à majorité musulman et albanophone proclamera son indépendance. Et les Serbes ?
Rien à foutre des Serbes pour l'Europe.
Oui l'Europe, vous savez le gros machin au drapeau bleu étoilé incapable de préserver la souveraineté d'un état ami sur son propre continent.
Il faut néanmoins tout remettre en perspective.
Nous sommes incapables d'expulser dix clandestins africains et vous voulez que l'on vole au secours de nos cousins serbes ?
Faut pas rigoler.
Nicolas a d'autres chats à fouetter: envoyer des SMS à Cécilia, emmerder les gamins de CM2 en leur imposant un petit fantôme juif comme copain, ou bien faire son jogging avec son sweat-shirt N.Y.P.D.
Les Russes protestent.
C'est bien les gars continuez comme ça, les Ricains en tremblent déjà.
Comme dirait Mr Sylvestre, on pourrait attraper le tétanos avec vos missiles rouillés.
Pauvres Russes, pauvres Serbes je les aime bien moi.
Courageux, forts, fiers et losers malgré tout.
Les musulmans brûlent leurs églises, caillassent leurs vieux et violent leurs filles et eux ne font rien.
Remarquez nous non plus.
Je veux dire, nos musulmans brûlent aussi nos églises, caillassent nos vieux et violent nos filles et nous ne faisons rien.
Alors imaginez quand ça arrive aux autres!
Je crois que 45 a tué l'Europe.
Non pas tué, émasculé.
Nous n'avons plus de couilles.
Trop de couilles = fascisme.
Peur de la guerre.
Eh quoi!
On a tous perdu plusieurs ancêtres dans la 1e ou 2e guerre mondiale.
Mourir pour Dantzig, non!
Alors pour Pristina...
Pourtant, une civilisation se meurt.
Entamée en 1918, la décrépitude démographique, culturelle et politique se poursuit inexorablement.
Jadis mes aïeux plantaient la tête d'un chef maure sur une pique en guise d'avertissement (d'où les armoiries du drapeau corse).
Maintenant ?
« On ne peut rien faire » me répète-t-on.
Plus de couilles vous disais-je.
Plus de solidarité.
Des individus x sur un territoire y avec un revenu z, vive la mondialisation.
Un monde pour tous et un dieu pour chacun comme dit Dantec.
Vu l'état de l'Europe, je dirai plutôt un monde pour eux et leur dieu pour nous.Souvent, la (re)conquête d'un territoire symbolique amorce, précipite une phase nouvelle d'accrétion d'une civilisation et de régression d'une autre.
Autre temps, autre situation. 1492. Boabdil vient de perdre Grenade au profit de la très catholique Espagne d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon.
Il pleure. Le pauvre chou.
Et sa mère de lui dire, lapidaire:
« pleure comme une femme ce que tu n'as pas su défendre comme un homme ».
À bon entendeur...

par Sampieru

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