Sunday, June 19, 2011

Peut on tolerer l'intolerance?



Il fallait s’y attendre, le dernier rapport sur les sectes a oublié la principale d’entre elles.


L’antiracisme prétend vivre dans un monde qui n’existe pas. Il est facile pour lui, dans sa position dominante, de détruire la réalité. Mais de notre côté, comment pourrions-nous détruire ce qui n’existe pas ? Peut-être en s’attachant à mettre en évidence cette inexistence.


La première règle de l’antiracisme est d’empêcher systématiquement le spectateur d’être confronté à des points de vue autres que des « duels » Apathie-Duhamel ou Plenel-Fourest, à de réelles opinions, et bien entendu à de sérieux arguments scientifiques et contradictoires. Il ne faut que du sens unique.


Voici un exemple type.


Se demande-t-on si, compte tenu de leur couleur de peau, les Asiatiques sont eux aussi refusés partout ? Si cela n’est pas le cas, concluerait-on qu’il existe un racisme sélectif ? Sur quels critères ? Autant de questions que vous n’entendrez jamais.


Vous comprenez, l’antiracisme est tellement sûr de sa force qu’il interdit tout débat. Seules ses méthodes sont autorisées (on ne s’étonnera pas au passage de constater que l’antiracisme vit de tout ce qu’il dénonce) :



L’étiquetage (l’antiraciste appellerait ça l’amalgame). Par exemple, si vous parlez de la purée de carottes entre les termes « nauséabond », « racisme », « haine », « xénophobie », « intolérance », « heures les plus sombres », vous verrez que plus un seul esprit sensé ne songerait à défendre la purée de carottes.


L’association (l’antiraciste appellerait ça la généralisation). « Hitler aussi a été élu démocratiquement ». Même si elle est fausse, l’imbécile répètera à l’envi cette analogie qui n’a aucun sens (Chirac a lui bien été élu démocratiquement, et c’est autrement plus effrayant). D’une manière générale, il s’agit de comparer chaque geste de son adversaire à un passé nazi. Parce qu’on sait où ça mène. Les heures les plus sombres, tout ça. Bref, on promet l’enfer aux mécréants, la technique n’est pas inédite…


Les idées reçues (l’antiraciste appellerait ça des préjugés). L’affirmation et la répétition de slogans ineptes : « l’immigration est une richesse », « l’immigré est une chance », « l’immigration paye nos retraites », « l’immigration est indispensable à l’avenir de l’Europe », « la mondialisation est obligatoire », etc.



Pire, le faux argument historique. L’affirmation proférée avec tout l’aplomb du gros con, du genre : « C’est avec la diversité que les États-Unis ont triomphé aux JO pendant la guerre » ou « Socialement à gauche, économiquement à droite, nationalement de France, c’est aussi à peu près ce qu’avait dit Hitler en 1932″. Alors que les JO n’ont pas eu lieu pendant la guerre, que les Allemands y ont écrasé tout le monde, et qu’Hitler n’a jamais prononcé cette phrase présentée comme une vérité par les médias pour « faire barrage à Le Pen en 2002″…


Dans un monde où plus personne ne sait rien, ces arguments fonctionnent. Les imbéciles s’empressent de les répéter pour avoir à leur tour une petite seconde d’attention de la part de leurs imbéciles de contemporains. Pour ceux qui croient, les faits n’ont aucune importance.


L’indignation théâtrale (elle est la chasse gardée de l’antiraciste). Il n’y a qu’à la télé qu’on se dit choqué ou qu’on parle de scandale. La liberté d’expression doit s’arrêter aux limites de l’offense. Or, l’antiracisme décide des limites de son offense. Non seulement votre liberté s’arrête là où commence son offense, mais le problème, c’est que son offense ne s’arrête plus nulle part.


En général, l’antiraciste convoque la masse : « Les gens seront énormément choqués d’entendre ça ». « Comme tout le monde, je suis profondément choqué par vos propos ». « Les Français ne veulent pas de vos idées moisies « . « Dire ceci, c’est offenser des millions de gens ». C’est efficace, on s’adresse bien à des gens terrorisés à l’idée de ne plus bêler avec leur troupeau. À force de répéter aux gens qu’ils doivent être choqués quand on le leur demande pour être normaux (alors que le progressiste passe son temps à combattre la normalité, bien entendu), ils finissent par le croire. Et même par acheter le bouquin de Stéphane Hessel.


La moquerie (l’antiraciste appellerait ça la stigmatisation). La rhétorique la plus efficace consiste à ridiculiser son éventuel adversaire. « C’est risible », « ce sont des hommes préhistoriques », « c’est un retour au Moyen-Âge », etc... Personne n’a moins d’humour qu’un antiraciste.


L’esprit de caste (l’antiraciste appellerait ça l’exclusion et le repli sur soi). Il s’agit de désigner les bons et les méchants (sans quoi les bons n’existeraient plus), et il s’agit de ne pas laisser le choix aux gens… « Nous sommes tous dans la caste. Si vous dérapez, vous n’êtes plus des nôtres… » Ils n’ont aucune tolérance envers ceux qui ne pensent pas la même chose qu’eux, mais ils sont très tolérants. Pourquoi ? Sans doute parce qu’ils l’affirment. Leur absurde réalité ne repose que sur leurs affirmations.


L’exagération (l’antiraciste appellerait ça le raccourci simpliste). « La montée du racisme est la cause de tous les mouvements populistes xénophobes d’Europe »… « L’audience de Marine Le Pen fait craindre des violences racistes », « C’est le climat des années 30″… etc.


Le charabia. Ça ne veut rien dire et ça les arrange. Par exemple, on parle souvent de « racisme ordinaire » (le racisme extraordinaire est-il plus sympathique ?).


La sanction matérielle. Pas facile de s’en tirer sans argent. Si vous voulez dire ce que vous pensez, il faudra le payer cher, et vous attendre à perdre votre travail en prime. SOS racisme, entre les subventions et les condamnations de complaisance, se porte bien. L’officine va prochainement percevoir 25 000 euros pour « discriminations » imputées à Adecco Belgique. Décidément, le cours de la liberté n’a jamais été aussi élevé.


« Faut pas juger », mais l’antiraciste se portera partie civile quand vous ne penserez plus comme eux. « Faut pas diviser les citoyens », mais vous êtes quand même de beaux salauds, et l’antiraciste se fera un plaisir de faire publier vos noms par la presse quand vous etes condamnés.


À l’encontre de tous ses prêches, l’antiraciste ne cherchera jamais aucune circonstance atténuante au « raciste blanc ». Ni l’exclusion, ni la pauvreté, ni l’environnement… Lui qui prône la compréhension de l’autre ne cherchera jamais à comprendre le « raciste ».


Pourquoi ? Parce qu’il a peur de ce qu’il trouvera. Lui qui est si fort pour « prévenir, accompagner et encadrer », lui qui prétend que la répression n’est pas une solution, fera uniquement dans la répression face au raciste, encore une fois contre tous ses beaux principes.


Il y a même la traque anachronique (l’antiraciste dirait que l’on est bloqué dans notre passé). Puisqu’on ne trouve pas suffisamment d’ennemis dans le présent, il s’agit d’aller les chercher dans l’histoire et d’y effacer ce qui ne nous plait pas, de faire table rase d’un passé bien trop réel. Ainsi, on critique les méthodes de Cuvier… Il se trouve de plus en plus de « vigilants » pour exiger que l’histoire républicaine ne soit plus que politiquement correcte. La rose sans les épines.


Dans le journal de Montreuil, on apprend ainsi que Pierre de Coubertin était un « raciste et un sexiste absolu », donc que comme « toute apologie du racisme doit être proscrite », il faut brûler Pierre de Coubertin, pardon, ne plus rien baptiser à son nom. Un certain Sylvain Gouz déplore qu’un complexe tennistique du Touquet puisse recevoir le nom du baron.


Ce qui est amusant, c’est que malgré tout ça, la question de donner le nom de Sylvain Gouz à quoi que ce soit ne se posera jamais, puisque personne ne se souviendra de ce sinistre nettoyeur. Peut-être que Sylvain Gouz devrait s’intéresser à son histoire et à notre réalité, pour découvrir à quel point son essence est xénophobe, pour découvrir à quel point plus rien n’existera lorsqu’il aura effacé toute l’immoralité de notre réalité. La conclusion logique et honorable est le suicide. Mais un suicide individuel.


Seulement voilas, les faits, on les lit et on l’entend de plus en plus : les faits sont fascistes.


L’antiracisme se noie dans ses paradoxes, qui, si l’esprit critique et la liberté d’opinion existaient encore, suffiraient à le discréditer définitivement.


De manière générale, la stupidité de l’ennemi se suffit à lui faire perdre toute crédibilité. Ses arguments sont tellement pitoyables qu’ils sont souvent bien plus efficaces que les nôtres. Il suffit de savoir les lire.


Pendant ce temps-là, les médias ressortent leurs éternels sujets pour détourner l’attention. On parle cannabis, on parle de « l’inéluctable mariage gay », ce qui est bien un signe que le progressisme se sait inéluctable, et qu’il ne cessera d’avancer et de détruire que lorsqu’il n’y aura plus rien à détruire.


Fondamentalement, le garnement progressisme n’a pas compris que les contraintes faisaient l’évolution. Lui croit qu’il faut les abolir pour évoluer. À l’image des artistes contemporains, le progressiste est incapable de sublimation et ne peut s’exprimer que par la destruction (ou transgression).


Alors, il faut détruire le racisme. Le racisme est interdit. D’ailleurs, les races n’existent pas, c’est pour ça qu’il faut les interdire par la loi et les détruire par le métissage.


Le préjugé le plus grave est de croire que l’homme n’est pas naturellement raciste. L’antiracisme, de par son pouvoir terroriste, est la chose la plus contre-nature qui soit. Il serait bon de mettre en œuvre de véritables tests pour le recenser plus précisément. Pas seulement en demandant aux gens s’ils pensent être racistes, évidemment, ce qui revient à leur demander s’ils pensent à tabasser leur femme de temps à autre…


Il ne s agit évidemment pas d’être raciste, mais de combattre l’antiracisme, ce n’est pas encore interdit. Il s’est octroyé avec l’appui du pouvoir le monopole de la généralisation, de la stigmatisation, de la discrimination, bref, l’antiraciste sait que les faits sont contre lui, donc il interdit l’intelligence. C’est sa seule solution. Pour libérer la réalité, il faut détruire l’antiracisme.


Peut-on avoir raison contre les faits ? (Sujet du bac de philo) L’antiraciste en est convaincu, contre les faits et contre toute raison.

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